Les Arbres m’attirent comme m’a toujours attiré la Nature. J’aime être dehors, capter l’air et les senteurs des bois et des végétaux dont j’écrase quelques brins dans les doigts en les humant Que de lavandes et de thym ont ravi mon odorat !, c’est ainsi que la plupart du temps j’entrais en contact avec la nature, avec le nez, avant de chercher à l’exprimer avec la main.
Les Arbres ont toujours été l’objet d’une grande attention pour moi. Avec plusieurs amis, je me souviens, on entourait un arbre géant, en nous tenant par la main ou on se plaquait contre son écorce, pour recueillir sa substance et sa puissance, pensions-nous !
J’ai marché dans les grandes forêts de Compiègne, sous les épicéas du Jura,
dans les Hautes Alpes, près de la rocaille et de la neige, les mélèzes
montraient le vert tendre de leurs aiguilles au début du printemps,
et les teintes cuivrées en fin de saison.
Parfois la forêt est vraiment noire sous la voûte de troncs serrés dans des taillis épais; Elle peut être plus malingre, avec des pins noirs d’Autriche et plus souffreteuse si le bostryche s’y installe. Dans les Alpes du Sud, les pins en sont souvent ravagés; mais le plus souvent, en France, la forêt est bien gérée, elle est tonique.
J’ai dessiné ici des arbres solitaires, ils m’ont impressionné par leur port.
Pour moi, Ils sont des individus, et j’ai cherché à capter leur personnalité
à travers leur silhouette, la sculpture que forme l’ensemble de leurs troncs
et de leurs branches et des tonalités qui les habillent.