Comment définir cette famille sans aller jusqu’aux Lecomte, partis au 18è siècle de la région d’Orléans pour rejoindre l’île de La Réunion. Je ne cherche pas à faire de la généalogie.
Je tiens à rester dans des limites plus proches, c’est-à-dire cinq générations,
depuis la deuxième moitié du 19è siècle qui a vu naître et vivre nos parents dans la Bresse et dans les Hautes Alpes. Jusqu’à Lahna, la dernière née, dans la banlieue parisienne, au début du 21è siècle.
Commençons par nos parents. Louis est donc né à l’île de la Réunion. Il n’est reconnu par son Père François Lecomte qu’après son départ et son engagement dans la marine à 17 ans. Après avoir été Payet, du nom de sa Mère Berthe, il devient Lecomte en 1918, à la fin de la première guerre mondiale.
Rose Aimée Chanut, son épouse, est née à Chorges dans les Hautes Alpes à la fin du 19è siècle. Sa mère Aimée y était institutrice, son Père Pierre était Percepteur. Il allait dans les villages reculés, à Réallon par exemple en traineau l’hiver, recueillir l’argent des contribuables.
Georges Routhier et Madeleine Péguillet sont nés au tout début du 20è siècle dans la Bresse, le pays des « ventres jaunes », les mangeurs de maïs, les « gaudes ». Cet aliment a nourri les Bressans pendant des décennies. Elle était fille d’un cultivateur, lui était fils d’un forgeron.
La génération suivante est la nôtre, Geneviève et Claude, nous sommes nés trente ans après les parents dont je viens de parler.
Nous avons connu la deuxième guerre mondiale, nous étions encore des enfants en 1940, des adolescents en 1945. C’est la guerre qui nous a réunis, à Dijon où Rose Aimée, ma mère dirigeait un cours complémentaire et où Georges et Madeleine vivaient à Marsannay-la_Côte, près de Dijon, le début de la célèbre « Côte d’or », riche en vignobles et en grands crus.
Lui était cheminot, elle gardait de son éducation bressane, le goût et le labeur des jardins, des poules et des lapins sans parler de son talent de « brodeuse » qui était aussi pour elle une source de revenus. C’est Georgette, la soeur de Geneviève, alors élève du cours complémentaire, qui a permis notre lien. Elle apportait à Rose Aimée, ma mère des légumes et des œufs, denrées inestimables à l’époque des restrictions et des « cartes d’alimentation ».
Georgette justement a ouvert à la famille un horizon nouveau en décidant, elle avait 20 ans, à la fin de la guerre, de rejoindre la Pologne en espérant parvenir en Russie et rejoindre un ami de la Résistance, qu’elle avait connu. Elle apprenait facilement le Russe.
Elle a rencontré à Varsovie Edouard, un rescapé des camps Staliniens dont les Parents ont été exterminés à Auschwitz. Ils se sont mariés, Ils ont eu une fille Mado.
Mado est donc la première enfant de la troisième génération, née entre 1950 et 1960, celle de nos enfants : Sylvain, François, Guillaume, de leurs compagnes, Francine, Cathy, Véronica, Victoria, Christine, celle aussi de leurs cousines et cousins et la liste est déjà plus longue, mais je mentionne ici leur existence. Certains y apparaissent en image. Ils sont les enfants de Jeanine, ma sœur aînée, de Jean Pierre mon frère aîné, et de Claudine, ma cadette. Il s’agit d’Annie, de Françoise, de Gérard, de Jean-Marc, de Sylvie, de Cécile et de Michel.
J’insisterai davantage sur la quatrième génération. Ils sont nos petits enfants. Nous les avons connus davantage, ils ont été l’objet de notre regard et de notre affection. Je les ai souvent dessinés lorsqu’ils venaient en vacances chez nous, à Celony ou lors de camps en été, que nous faisions dans les Alpes.
Je parle de Gabrielle et de Marie, de Thomas et de sa sœur Chloé, de Naomi. Ils sont nés autour des années 1990, et de Simon, né un peu après, en 2004.
C’est au 21è siècle qu’apparaît la cinquième génération. J’en ai fait mention au début de ce texte. Il s’agit de la jolie Lahna, la fille de Chloé. Elle est notre arrière petite fille. Et la toute dernière, née en 2018, la petite écossaise Sophia Rose, fille de Naomi.